lundi 25 avril 2016

L'étrangère dans la glace

Descendre dans la soufflerie
où se terre le mystère inquiet
des ondes et de l'asymétrie
des paramètres au cœur violet.
Je vois des voiles d'aluminium
au fond de mon regard distrait,
des odeurs de mercurochrome
sur le registre des mes plaies.

Le vent glacé sur mon sourire
laisse une traînée de buée
quand je regarde l'avenir
au fond de mes yeux nécrosés.
Le vide a des lueurs d'espoir
qui laisse une ombre inachevée
sur les pages moisies de l'histoire
où je traîne ma frise argentée.

Mais mon regard s'efface.
Je suis l'étranger dans la glace.
Mais ma mémoire s'efface...

La brume adoucit les contours
des ratures sur mes triolets.
La valse des nuits et des jours
se perd dans un murmure discret.
Les matins bleus de ma jeunesse
s'irisent en flou multicolore
sur les molécules en détresse
dans le gris des laboratoires.

Mais mon regard s'efface.
Je suis l'étranger dans la glace.
Mais ma mémoire s'efface...


Paroles : Hubert Félix THIEFAINE
Musique : Jérémy KISLING


Je retrouve ici mon blog initial qui avait été mis en sommeil "forcé" depuis 2015, après avoir été usurpé par un autre, qui portait le même nom...un truc de modeuse du net, comme il en existe des centaines et sans rapport avec le sujet.
Bug ou piratage, je ne saurai jamais, mais à priori tout semble être rentré dans l'ordre après avoir signalé maintes fois le problème (mieux vaut tard que jamais) et heureusement que j'avais gardé des archives de la quasi totalité de mes articles de l'époque et que j'ai pu tout réinstaller ou presque.

Du coup je reprends là où je m'étais arrêtée

La fin du voyage...

Après le changement officiel d'état civil, j'ai encore eu droit à une deuxième chirurgie faciale, parce que si je suis très satisfaite de mon petit abricot magique exotique, mon visage porte encore quelques stigmates de ma vie d'avant, et vu que depuis le retour en force du fait religieux obscurantiste dans ce qui fût naguère le pays des Droits de l'Homme (et de la Femme en particulier) il ne faut pas "stigmatiser", alors ça doit être aussi valable pour ma tronche...et tout ça à ma charge (donc à ma décharge, pour ceux qui voudraient me reprocher de creuser encore plus le trou de la sécu, parce que ça reste de la chirurgie esthétique).

En parlant de sécu, ma carte Vitale a été modifiée automatiquement sans que j'en fasse la demande, je m'en suis aperçue un jour où celle que j'avais jusque là n'était plus reconnue à la pharmacie et que mon ancien numéro n'existait plus dans les fichiers. En remplaçant le "1" par "2", surprise, c'était moi sous ma nouvelle identité. Bon, les papiers je m'en fous, je l'ai déjà dit, mais tout de même, quelque part ce "2" c'est un bonheur, j'avoue...

Pas encore l'étrangère dans la glace toutefois, mais un petit pas pour la femme, et un grand pas pour mon humanité, même si les résultats de ma deuxième chirurgie faciale ne sont toujours pas au rendez-vous. On est souvent sa pire ennemie, et pour tout dire, ça me pourrit encore la vie et ça a même failli me faire faire une énorme connerie. En fait la connerie je l'ai faite puisque j'ai succombé aux appels d'une sirène qui m'avait jouée la grande scène du deux et pour qui j'étais une "révélation, celle qu'elle avait attendue toute sa vie" (textuel). Déjà quand une hétéro te balance qu'elle a une attirance pour toi qu'elle ne s'explique pas, et qu'ensuite elle te sort ce genre de trucs, fatalement pour une femme comme moi, ça a une certaine signification et même une signification certaine.

Je sais, je n'ai aucune excuse, juste une explication, un cumul de plusieurs choses, entre désillusions et frustrations, entre rêves et réalité, entre espoirs et déceptions, entre combat permanent contre les cons qui continuent à me faire chier au quotidien et toutes celles et ceux qui vivent leur vie par procuration avec la mienne, qui à la fois me dégueulent et m'envient d'avoir osé oser, comme la ménagère de moins de 50 ans mouille sa petite culotte en lisant d'une main "50 nuances" de chose là, pour se donner l'air d'avoir l'air, juste avant d'aller faire à bouffer et de torcher les gosses. Il fallait les voir, leurs tronches quand elle me faisait livrer des fleurs au boulot avec le petit mot qui va bien et qui me payait de toutes leurs saloperies, dépités que "le monstre de foire" puisse plaire aux jolies femmes, au point que j'ai fini par en oublier l'essentiel...aucune excuse, je te dis, d'autant que ma femme a oublié d'être moche elle aussi, et alors pour être aimante, elle l'est.

Pas fière de tout ça et qu'elle en ait souffert...là oui je me suis comportée comme une vraie merde, trop centrée sur mes petits problèmes existentiels. Alors on essaye de reconstruire ce que j'ai cassé. Pas facile...des fois je me dis que les autres ont raison et que je ne la mérite pas, parce que là encore elle m'aura fait passer avant elle, avant sa douleur d'avoir cru qu'elle allait me perdre. Quand je dis que notre couple dérange, en fait c'est surtout de la jalousie qu'il provoque chez les autres, car être aimée à ce point c'est impensable, c'est indécent, ça ne peut pas exister.

Et pourtant...

Je crois que là je viens de me mettre à dos les rares personnes qui me soutenaient encore. Bien fait pour ma gueule, et là ce sera mérité...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire